mardi 20 septembre 2011

Clavier d'ordinateur

Un clavier d’ordinateur est une interface homme-machine, un périphérique d’entrée de l’ordinateur composé de touches envoyant des instructions à la machine une fois actionnées. Les touches sont un ensemble d’interrupteurs électroniques similaires aux boutons d’une souris, d’une télécommande ou d’une manette sur une console de jeu. Elles sont fréquemment imprimées ou gravées de symboles, lettres, chiffres, mots ou images et permettent essentiellement à un utilisateur de saisir des caractères pour écrire du texte avec l’alphabet d’un langage. La dactylographie permet d’apprendre à taper sur un clavier d’ordinateur de manière optimisée en utilisant tous les doigts comme sur une machine à écrire. Un clavier est parfois accompagné de pédales, de la même manière que peut l’être le clavier d’un instrument de musique.

Les premiers claviers informatiques sont apparus au début des années 1960, en même temps que les premiers systèmes utilisables en ligne de commande. Ils se répartissaient en quatre classes :
  • terminaux à boules, avec ou sans mise en tampon d’une ligne de texte avant envoi (exemple IBM 2741) ;
  • claviers couplés à un écran-tampon ;
  • claviers de type télétype, avec ou sans lecteur/perforateur de ruban (ASR33, KSR33) ;
  • claviers couplés à des écrans full-screen à zones programmables (série IBM 327x).
Vers la fin des années 1970, le texte prenant de plus en plus d’importance dans les données traitées, les claviers furent systématiquement personnalisés en fonction des pays, soit par les grands constructeurs eux-mêmes, soit par des entreprises locales (il n’en coûtait que le brûlage d’une ROM et la sérigraphie de quelques touches).
Les claviers informatiques sont similaires en apparence, et parfois dans leur fonctionnement, aux claviers des machines à écrire afin de ne pas dérouter les utilisateurs. Dans les années 1980, chaque ordinateur familial avait le clavier intégré dans l’unité centrale. Ceci signifie que chaque ordinateur avait potentiellement un clavier différent. Cependant, des particularités nationales ont fini par apparaître.
Le clavier PC a été repris par IBM, suivi par tous les constructeurs, d’après les préconisations du rapport d’Yves Neuville1, qui a débouché sur la norme ISO régissant la disposition des claviers. Les claviers des machines fonctionnant avec Mac OS et Sun ont été conçus par leurs firmes respectives (Apple et Sun).
Des ajouts successifs ont eu lieu : pavé numérique, touches de fonctions, touches multimédia.
La majorité des claviers d’ordinateur commercialisés sont des claviers « droits ». Cette appellation est trompeuse car leur forme est un héritage des machines à écrire et les rangées de touches sont décalées de deux manières : la rangée du haut est plus haute que celle du bas et les touches sont en escalier ; les rangées sont décalées. Cette forme est reconnue pour ne pas être ergonomique. Des alternatives récentes proposent des claviers plats à l’image des claviers d’ordinateur portable, des claviers où les touches sont placées en matrice et non en escalier, des claviers optimisés pour la saisie avec une seule main ou encore des claviers à très peu de touches fonctionnant par accords, pour le braille notamment.
Les claviers se transforment physiquement et prennent des formes nouvelles pour s’adapter aux nouveaux « ordinateurs » : clavier d’un téléphone portable, clavier en forme de manette, écrans tactiles sur de nombreux objets électroniques, pavés numériques optimisés pour la saisie des nombres, ajout de pédales pour faciliter la saisie du texte… Dans l’industrie, on utilise des claviers très variés sur les machines-outils assistées par ordinateur. Ce sont généralement de grands pavés de touches disposées en matrice et programmées pour des tâches plus spécifiques que pour l’utilisation d’un ordinateur personnel.

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